samedi, octobre 21, 2006

Atelier du 19 octobre 2006

Thierry
A voile ou à vapeur, c'est une question de bite pour les bateaux et les hommes !

Sur les buttes un voile est tombé,
Brume d'automne,
Feuilles qui tombent sur le pavé,
Couleurs polychromes.

Islamique ou marié,
Ce sont les femmes qui le porte,
Imam ou curé,
Eux, ont le droit de vote !

Passé le mur du son, le voile noir atteind mon cerveau.
Je laisse mon corps sans protection jouer de mon sang et de mes boyaux.

Un voile sur ta voix comme une écharpe de soie,
Un voile sur tes yeux comme une écharpe de feu.

Voila l'amour, l'homme de mes jours, le voila lui, l'homme de mes nuits.

Voile, voilée, voilage, bateau
Voilée, voile, voilage, femme
Voilage, voilée, voile, rideau

Christophe

Regarde le,
Prisonnier du vent
Et du souffle gazeux,
Son vol aérien

Observe le,
Filtre de lumière
Des silhouettes se cachent
Et des yeux qui regardent

Apercois le
Quand il s’ouvre impudique,
Expose et découvre
Le corps et ses défauts

Gilles
VOIS LE
C
argue-le, hisse-le, haut,
Pas sur ton doux visage,
Mais sur ce poteau de torture qui malgré l’âge,
Porte encore beau.

Cargue-le, hisse-le, haut,
Sur ce poteau de haine
Qui n’en a envoyé que trop
Voir si là-bas l’herbe
De Jésus, Jehovah ou Mahomet
Etait plus verte.

Cargue-le, hisse-le, haut,
Sur ce mât qui t’a envoyé
De la nuit des temps
Le message de liberté.

Cargue-le, hisse-le, haut,
Jusqu’à ce que le vent vienne à gifler
Le père, la mère, le frère
Qui te l’ont imposé

Cargue-le, hisse-le haut,
Jusqu’à ce que le vent le déchire
Et fasse enfin éclater ta beauté libre
Et celle de tes sœurs du Tibre

Cargue-le, hisse-le, haut,
Qu’un lendemain de vagues,
Vers une nouvelle île vous entraîne,
Où vous pourrez briser vos chaînes.

Cargue-le, hisse-le, haut,…
Mais quoi, tu ne veux pas ?
Tu le mets en berne ?
Sur tes cheveux tu le veux toujours autant ?
Rentre à la maison, alors,…
La vaisselle t’attend !

Clara
Matin de hâte
Robes et voiles de nonnes frôlent le pavé et s’envolent les moineaux affolés.

Nuit d’orage
Livide fantôme d’une voile sur la vague blême bientôt avalée par la nuit

Samedi minuit
Dans le tronc cruel d’un platane s’est pliée la tôle d’une voiture.
A la pointe de l’antenne, faseille un lambeau de voile de tulle.

Tablée d’été
Sous les tilleuls, heure des bulles au seuil de la sieste.
A langues déliées se lève le voile sur des secrets enfouis.

La porte claque
On se dévisage stupéfaits ; elle a mis les voiles. Et voilà !

Stupeur dans la classe
Stupide question de voile. Aïcha ne viendra plus. Son frère l’a dit.
Hélène
La voile qui faseille n’est pas toujours signe de grand calme
Avec qui prendre le large en toute confiance ?

Qui dévoila la première plaque à la mémoire de la mère du Christ ?
Et celle pour la mère du soldat inconnu ?
Je veux des noms !

Tu as baissé les yeux en réponse à mon regard, que dois-je comprendre de tes pensées voilées ?

Vois-le, il t’appelle et tu fuis.
A quoi bon être père ?

Qui repasse chaque jour ces tenues immaculées : l’homme se promène de blanc vêtu et la femme porte le voile ?

Lorsque je te vois, je mets les voiles,
Tu me gonfles, même de loin,
Et je m’envole pour mieux te fuir.

Pied léger, regard lubrique, voile pudique,
Des clichés bien excitants !
Marijo
La veuve l'a joyeusement cédé à la jeune fille exilée qu'elle assortit à son string. L'un s'en réjouit, l'autre s'est sagement fait enfermer. La none encellulée s'y cramponne contre vents et marées. Impatient d'appareiller le marin les hisse bien avant de les mettre.