Atelier du 8 septembre 06
Proposition : Définir ce qu'est l'atelier d'écriture
D'après le livre de Bernard Werber : "Encyclopédie du savoir relatif et absolu"
Christophe
C’est l’histoire d’une rencontre improbable. Deux êtres qui se sont croisés un jour de la vie.
Lui musculeux et volontaire, dégage des relents de sueur et d’effort. Il est sonore et exubérant, gueule plus qu’il ne parle, s’esclaffe, explose. Il chaloupe, chavire, affiche volontiers une tenue désordonnée. Il s'active un peu crâne mais se plie sans discuter au cérémonial convenu.
Elle gracile et délicate, sensible et délicieuse, exhale des senteurs raffinées. Elle est patiente et silencieuse, cherche sa proie et se tapit. Souvent un peu perfide, parfois étrangère à elle-même, elle ménage les sensibilités, s’attendrit et réfléchit. Puis elle bondit et se love.
Lui c’est l’atelier. Elle c’est l’écriture. Ils s’intéressent peu au souvenir de leur rencontre. Ils ne réfléchissent pas non plus au temps qu’il leur reste. Ils préfèrent jouir sans se soucier.
Lui musculeux et volontaire, dégage des relents de sueur et d’effort. Il est sonore et exubérant, gueule plus qu’il ne parle, s’esclaffe, explose. Il chaloupe, chavire, affiche volontiers une tenue désordonnée. Il s'active un peu crâne mais se plie sans discuter au cérémonial convenu.
Elle gracile et délicate, sensible et délicieuse, exhale des senteurs raffinées. Elle est patiente et silencieuse, cherche sa proie et se tapit. Souvent un peu perfide, parfois étrangère à elle-même, elle ménage les sensibilités, s’attendrit et réfléchit. Puis elle bondit et se love.
Lui c’est l’atelier. Elle c’est l’écriture. Ils s’intéressent peu au souvenir de leur rencontre. Ils ne réfléchissent pas non plus au temps qu’il leur reste. Ils préfèrent jouir sans se soucier.
Thierry
Quand je dis atelier d'écriture, n'allez pas imaginer une vaste imprimerie où de vieux ouvriers crasseux remuent des casiers en bois remplis de lettres en plomb. N'allez pas imaginer non plus, une réunion de critiques littéraires comfortablement installés dans des bridges de velour rouge. Non notre atelier tient plutôt de la séance "intello-alcoolo-bobo" que d'un travail académique!. Le principe est basé sur l'amitié et l'amour de l'écriture et nous réunit tous les quinze jours au milieu de Sauvignon du 14ème et de pâtisseries du 18ème. Et puis il y a la proposition d'écriture inventée par l'un d'entre nous, qui s'appuie sur un livre...un vrai.
Le but étant d'écrire, que l'on respecte ou non cette proposition, ce moment d'une heure oscille entre la hantise de la page blanche et l'instant érotico-séraphique- sécurisant instantané. Puis vient le moment des retours, ou chacun à l'aide d'un papier proposant un thème, fait ses commentaires.
Je crois que c'est le seul instant ou la rigueur est demandée, sous peine de s'entendre dire "on s'en fout !".
Cet exercice nous enmène à chaque fois sur des chemins inexplorés, met nos sens en éveil et fait une remise à zéro de notre cerveau. Ici pas de jugement, mais de l'amitié, pas de convention mais de l'attention. Beaucoup de voyages imaginaires, dans le passé ou le futur, dans les méandres de l'amour ou de la révolte, pas de tabous mais de la pudeur, notre atelier est basé sur la tolérance, l'amitié, le Sauvignon, et un Soda du jour, une bien belle recette pour de simples voyelles et consonnes "a...lcoolisés !".
Clara
Atelier d’écriture, débiné par Renaud brocardant les bobos. Petite fabrique d’écriture du vendredi soir histoire de tricoter du texte entre copains. A peine sorti du boulot, se retrouver à l’atelier. Dingue ! Non ? Deux bonnes bouteilles plus tard, abandonner les soucis, déballonner les tracas et bedaine remplie, s’adonner au plaisir de l’écriture. On a lu, on lit. On a bu, on rit. L’un propose, tous disposent. Silence pour une heure, à peine troublé du hachoir des touches, de la mollette des briquets, du frôlement des pages. Dans les bobines se déballent les idées, se dérobent les mots, déboulent de petits bonheurs surprenants. Sur les cahiers et les écrans, crayons et claviers crépitent et s’emballent, sèchent et traînent. Soupirs lisses, fronts plissés et l’heure a tourné. Passent les petits papiers cent fois tripotés pour guider l’écoute et affûter les retours. Dans l’euphorie des bulles du jour, on lit et se délie, on est toute ouïe.
Marijo
Vendredi. La semain est finie. C'est l'écrit.
Rendez-vous des bobos de Cîteaux.
Peu importe le talent. On s'en fout!
Petit vin blanc qu'on boit entre complices. Fringales, gourmandises, rigolades, diversions, apartés.
Cinquante-cinq minutes de feuille blanche à noircir. Tempêtes cérébrales, incertitudes, trouilles, fébrilité, divagations, égarements. Délires des mots. Mêlées de lettres. Conversations de l'esprit. On se dit, se dévoile, se découvre.
Cinq minutes. Stylos posés, claviers lâchés, ronronnement d'imprimante.
Un soda.
Lecture. Sourire, surprises, troubles, émotions, cadeaux, grâce.
Relecture.
A nous les retours. Impression, cohérence, champs lexicale, travail en extension, observations diverses, rigolades, diversions et apartés.
Minuit. La lourde porte se referme. Fatigués mais contents. Demain c'est grâce mat!
Rendez-vous des bobos de Cîteaux.
Peu importe le talent. On s'en fout!
Petit vin blanc qu'on boit entre complices. Fringales, gourmandises, rigolades, diversions, apartés.
Cinquante-cinq minutes de feuille blanche à noircir. Tempêtes cérébrales, incertitudes, trouilles, fébrilité, divagations, égarements. Délires des mots. Mêlées de lettres. Conversations de l'esprit. On se dit, se dévoile, se découvre.
Cinq minutes. Stylos posés, claviers lâchés, ronronnement d'imprimante.
Un soda.
Lecture. Sourire, surprises, troubles, émotions, cadeaux, grâce.
Relecture.
A nous les retours. Impression, cohérence, champs lexicale, travail en extension, observations diverses, rigolades, diversions et apartés.
Minuit. La lourde porte se referme. Fatigués mais contents. Demain c'est grâce mat!
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